Un objet d'exception de la gamme haute écriture.
Corps en ébonite laqué Urushi et équipé d'une plume en or 18 carats, taille n°30 empruntée à NAMIKI pour une expérience d'écriture unique.
Equipé d’une longue plume en or bicolore 18 carats, gravée de belles arabesques. Ce qui en fait une plume hors du commun est sa souplesse, on pourrait la qualifier de plume semi-flexible.
Disponible en 3 tailles : F/M/L
" Une matière première coûteuse "
L' urushi (laque) est la sève du Rhus vernicifera, dit "arbre à laque", présent en Extrême-Orient et en Asie du Sud-Est. S'écoulant des incisions pratiquées dans l'écorce, la laque brute est un suc visqueux blanc-grisâtre. Ce n'est qu'après une série d'opérations (filtrage, homogénéisation et déshydratation) que celle-ci devient transparente et peut être teintée en noir, rouge, jaune, vert ou brun. Une fois travaillée, elle est séchée dans des conditions très précises : une température entre 25 et 30° C et un taux d'humidité compris entre 75 à 80%. Sa récolte et son traitement extrêmement technique font de l' urushi une matière première très coûteuse.
" La préparation de la Laque "
Elle est obtenue par évaporation et filtration de la sève collectée à partir du laquier, Toxicodendron (Rhus) vernicifluum , un arbre à feuilles caduques de la famille des Anacardiaceae. En japonais, il porte le même nom que la laque : urushi 漆.La sève contient un agent toxique irritant, l' urushiol , dont la laque est issue. Sa récolte se fait à partir d'arbres ayant atteint une dizaine d'année, généralement de la mi-juin à fin octobre. Une fois que la sève est récupérée, celui-ci est abattu.
La laque est obtenue après avoir débarrassé la sève de son eau et de ses impuretés par évaporation et filtration. Des agents de déshydratation et de teinture y sont ensuite ajoutés.
C'est un puissant adhésif naturel et un vernis utilisés en Chine et au Japon deux millénaires avant Jésus-Christ. D'une couleur ambrée ou marron foncé, elle devient brillante lorsqu'elle se solidifie. Une application permet de solidifier tout élément poreux tel que le bois, la poterie, le cuir, le papier ou le tissu.Son aspect décoratif est né de la possibilité d'y inclure des pigments afin de produire des couleurs opaques. La laque rouge ou noire est utilisée dès le tout début en Chine et au Japon et reste encore, de nos jours, très répandue. Des laques de couleur jaune, verte ou marron ont été élaborées bien avant la période Meiji (1868-1912). Plus proche de nous, des laques de couleur bleue, violette ou blanche ont été produites.
Extrait du Magazine "Le Stylographe" numéro 60
Par Jean Buchser
"En France, l'appellation Namiki a été réservée aux stylos laqués selon la grande variété des techniques du Maki-e. Les amateurs savent que la qualité propre aux stylos Pilot se retrouve de l’entrée de gamme au sommet de celle-ci, s'agissant tant des finitions que des compétences scripturales. Il est donc naturel que Pilot s'autorise à commercialiser sous son nom un grand stylo laqué Urushi, rouge ou noir, faisant ainsi le lien avec les productions labellisées Namiki.
Au premier contact, le Pilot Custom Urushi impressionne ! Il surprend d'abord par sa taille très conséquente : c'est vraiment un grand stylo, d’une taille proche de celle des fameux « Empereur » qui couronnent la gamme Namiki. Il étonne ensuite par le rendu incomparable de son corps et de son capuchon laqués noir.
Un brillant, une profondeur, un toucher presque soyeux qu'aucune laque synthétique, aucune résine, fût-elle bien polie, ne peut rendre. On rappelle ici que les maîtres laqueurs japonais maîtrisent totalement cet art millénaire qui consiste à laquer des objets pour les protéger et les embellir.
L'Urushi, en français « le » laque, et non pas « la » laque, provient de la sève du Rhus Vernicifera, dit aussi « arbre à laque », présent en Asie du Sud-Est et en Extrême-Orient. La sève est recueillie grâce à des incisions pratiquée dans le tronc de l'arbre. Elle est alors traitée par filtrage, homogénéisation, puis déshydratation. Elle devient alors transparente et peut être teinte en noir, en rouge, en vert, en jaune ou en brun. Une fois appliquée en plusieurs couches, elle est séchée selon un processus très précis (température, hygrométrie…), puis polie jusqu'à l'obtention de ce rendu brillant, profond et doux au toucher.
Sur ce Pilot Custom Urushi, la profondeur du noir brillant est encore soulignée par l'agrafe plaquée or, simple, marquée « Pilot » et se terminant par une boule qui facilite l'introduction en poche, et les attributs du même métal. Le capuchon est ample et s'évase vers le bas. Il comporte une bague bordée de deux rainures qui renforce sa lèvre. Une fine bague la surplombe. Le sommet du capuchon est surmonté d’une pastille plaquée or et, tout près, d’une bague rainurée sous laquelle s'insère l'agrafe. L'extrémité inférieure du corps reçoit également une bague comportant une rainure. L'ensemble est élégant, même si on pourra préférer la sobriété d'un Empereur, qui ne comporte aucune bague…
Je dévisse ce grand capuchon et découvre la grande plume N° 30 en or 18 carats. Pour vous donner une idée de sa taille, si elle est un peu plus petite que celle d'un Empereur, elle est comparable à celle d'un stylo allemand bien connu pour sa grande plume. Une fine bague plaquée or vient enjoliver l'extrémité de la section de diamètre généreux. Je dévisse le corps pour accéder au convertisseur, que l'on actionne en pompant à l'aide du bouton situé à son sommet. Le stylo n'est pas lourd, en dépit de sa grande taille. Je ne poste pas le capuchon, le corps est bien assez long pour assurer un équilibre parfait, et ce y compris pour les grandes mains. Les doigts trouvent vite une position optimale sur la section, tandis que les yeux sont attirés par l'or de la grande plume. Un simple contact avec le papier et l'encre, qui a frayé son chemin dans les canaux du conduit en ébonite, arrive au bout de la pointe d'iridium. La douceur est absolue. Cette plume est de velours ! J'appuie peu, je change de rythme, avec toujours cette même sensation d'écrire avec une plume d'oiseau de paradis. Je renforce la pression et constate la flexibilité mesurée de cette belle plume. Au risque de me répéter, je préfère infiniment les plumes douces aux plume flexibles pour un usage quotidien. L'art des pleins et des déliés est complexe et suppose une écriture plus lente, peu compatible avec nos vies agitées, alors qu'un instrument doux est la garantie du bonheur scriptural au jour le jour. Ce Pilot Custom Urushi est ainsi un remarquable outil, y compris dans le cadre d'un usage courant. On évite juste de le laisser sur son bureau : il pourrait exciter des convoitises.
Son prix est celui de l'exclusivité : substantiel mais pas exagéré si l'on considère le prix de certains stylos en résine qui ne nécessitent pas le formidable savoir-faire des maîtres laqueurs de Pilot. Je rendrai ce Pilot à regret et j'aurais bien cherché une chemise à la poche assez grande pour l'y glisser ! "